Ma découverte de la Réalité Virtuelle

Bienvenue à Bilbao !

Novembre 2016, je suis partie en week-end à Bilbao avec une amie. Située au nord de l’Espagne, la capitale du Pays basque est proche à la fois de la mer et de la montagne. Nous avons d’abord exploré le quartier historique de la ville, el casco viejo. Après avoir déambulé dans les « Siete Calles » (les sept rues) qui forment le casco viejo, nous avons flâné dans la Plaza nueva.

Cette place est le cœur de la vieille ville de Bilbao. Dans cet ensemble monumental néoclassique, les boutiques alternent avec les bars, les restaurants et les cafés. Il est incontournable de s’arrêter pour profiter de l’atmosphère animée de la place :  ¡ Estupendo viajeros !

Papillonnez avec votre souris pour une visite virtuelle à 360° de la Plaza Nueva !

Le magnifique musée Guggenheim

Puppy, 1992. Acier inoxydable, substrat, toile géotextile, système d’irrigation interne et plantes vivantes en fleur. Musée Guggenheim Bilbao © Jeff Koons

Après notre promenade dans le vieux Bilbao, nous avons fait un bond dans le futur en nous rendant au musée Guggenheim ! On doit son architecture avant-gardiste à Frank Gehry

Nous avons été accueillies à l’extérieur du musée par le sympathique chiot de Jef Koons et par un modeste bouquet de tulipes multicolores. Puppy a été conçu par modélisation informatique et s’inspire des jardins formels du XVIIIe siècle. Ce gigantesque West Highland terrier est une œuvre vivante dont la taille est incontrôlable ! L’artiste fait à la fois référence à la culture élitiste des chiens de race et à l’art topiaire. Il mêle habilement à son œuvre des références populaires sentimentalistes telles que les animaux de compagnie et les fleurs.

 

Guggenheim réalité virtuelle

"Celebrate good times, come on !"

Hautes de 5 mètres, les 7 tulipes de Koons sont faites avec de grands ballons de couleurs luminescentes. Elles procurent une sensation d’apesanteur. Cette œuvre, créé au milieu des années 1990, fait partie de la série Celebration (1994-) dans laquelle l’artiste exprime sa sensibilité pop. Il réalise à cette période des peintures monumentales aux couleurs vives et des sculptures qui rendent hommage aux grandes étapes de la vie, telles que les anniversaires, les mariages et la naissance d’un enfant.

L’entreprise a duré plus de dix ans et a failli mettre Koons en faillite, nécessitant des investissements considérables de la part des collectionneurs, des marchands et des amis de l’artiste. « Celebration » présente à grande échelle de nombreux symboles désormais iconiques de Koons, notamment des chiens en ballon de 3 mètres, des monticules géants de Play-Doh, et les bouquets de tulipes à taille humaine que nous voyons ici. Le financement de la production de « Celebration » a été très rentable ! L’œuvre Balloon Dog (1994-2000) a été achetée pour 58,4 millions de dollars chez Christie’s… ! Il s’agit à l’époque d’un nouveau record pour l’œuvre la plus chère jamais vendue aux enchères par un artiste vivant. Koons a également ajouté d’autres œuvres de collection à la série, comme des cygnes, des lapins et des singes en ballon plus petits, ainsi que des assiettes en porcelaine représentant les symboles de la « célébration ».

 

Tulipes, acier inoxydable poli avec revêtement de couleur transparent , 5 éditions uniques, 1995-2004, © Jeff Koons

Après la contemplation de ces sculptures et de l’architecture du musée, nous entrons à l’intérieur de ce temple de l’art contemporain !

Papillonnez avec votre souris pour une visite virtuelle à 360° de l'extérieur et de l'intérieur du musée !

Des œuvres ludiques

Le labyrinthe du temps

Nous passons par la salle Zero du musée pour nous informer sur les parcours de visites suggérées. Cela nous permet aussi d’approfondir l’histoire des lieux. Nous poursuivons notre chemin au 1er étage pour y voir l’impressionnante installation permanente, La matière du temps (1994-2005) de Richard Serra ! On fait le tour des sculptures en acier, on rentre dans certaines : on a vraiment trouvé l’expérience amusante et intelligente ! Elle permet d’appréhender la notion d’espace et de temps de manière empirique et artistique.
 

Notre visite se poursuit par l’exposition temporaire « Francis Bacon : de Picasso à Vélasquez ». Le peintre rend hommage aux artistes qui l’ont inspiré de manière significative au cours de sa carrière. The Tiger Butterfly vous propose de le rencontrer en quelques mots !

L'autoportrait de Francis Bacon

Francis Bacon, Two Studies for a Self-Portrait (1970) Huile sur toile (35.5 x 30.5 cm), dyptique © The Estate of Francis Bacon

NOM : Bacon

PRÉNOM : Francis

NATIONALITÉ : Britannique

ÂGE : j’ai rendu l’âme à 83 ans mais mon art est atemporel !

MOUVEMENT : Indépendant & inclassable ! si vous insistez, expressionniste !!!

SITUATION FINANCIÈRE : Je fais exploser les enchères même pendant la pandémie ! Un de mes triptyques, ma spécialité, s’est vendu 84,6 millions de dollars en 2020 lors d’enchères organisées sans public chez Sotheby’s.

MA RÉVOLUTION : Je suis autodidacte ! J’expose la violence sans aucune retenue dans mes toiles et je choque surtout au lendemain de la Seconde-Guerre mondiale avec mon triptyque Trois études de figures au pied d’une Crucifixion (1944).

MES CRÉATIONS : Je suis surtout inspiré par la crucifixion et les portraits. Je me mutile, torture mes amis et mes amants dans mes peintures : )

MES MAISONS : J’ai grandi à Dublin puis ai vécu une vie de bohème à Londres, Paris, Berlin. Je pars vivre à Monaco en 1946. Je décède en 1992 lors d’un voyage à Madrid.

Ma première visite en réalité virtuelle

Nous accédons à l’espace réservé à l’exposition consacrée à Francis Bacon. On ressent clairement les influences des maitres de la peinture espagnole comme dans l’Étude d’après le portrait du pape Innocent X de Velázquez. Une file d’attente nous sort de notre contemplation. Le public du musée est invité à tester des lunettes de réalité virtuelle. C’est le tour d’une femme de se prêter au jeu. Elle endosse le casque et se déplace dans l’espace avec enthousiasme. Nous aussi, on a envie d’essayer !

Le Guggenheim propose une immersion virtuelle dans l’atelier londonien de Francis Bacon situé au nº7 de Reece Mews. Je suis impatiente de retourner à South Kensington, le quartier des français de Londres !

Mon tour arrive. Après avoir prêté attention aux conseils du personnel du musée, j’endosse les lunettes : WOW !

C’est ultra-impressionnant comme expérience ! J’ai vraiment la sensation d’être dans l’atelier de l’artiste ! La reconstitution virtuelle est bluffante ! Je vois bien mieux son atelier que dans une photo, une vidéo ou tous autres médias actuels ! Grâce aux lunettes, je suis complètement dedans !

L’atelier du peintre est en pagaille totale ! Je marche sur des tubes de peinture, des livres, des photos et même des chaussettes ! Je tourne la tête et je découvre des documents et d’autres ustensiles de peinture. C’est ce que j’appelle « l‘art-narchie » !

J’ai adoré cette initiation à la réalité virtuelle et mon amie aussi ! En l’espace d’une fraction de secondes, nous nous sommes téléportées de Bilbao à Londres !

 

Photo © The Estate of Francis Bacon

Papillonnez avec votre souris pour la visite virtuelle de la façade de l'atelier de Francis Bacon !

Le transfert de l'atelier à Dublin

Francis Bacon a travaillé durant une trentaine d’années dans son atelier du 7 Reece Mews. Ce « chaos organisé » comme il disait, était une vraie source d’inspiration pour lui ! Après son décès en 1992, son atelier est resté intact jusqu’en 1998 ! Ses héritiers ont légué l’intégralité de son contenu à la Hugh Lane Gallery de Dublin, la ville où Bacon est né. La reconstitution matérielle de son atelier a été inaugurée en 2001.

The Tiger Butterfly a sélectionné pour vous une vidéo qui vous permettra de voir la reconstitution irlandaise de son atelier, cela vous donnera une idée de l’«artnarchie » que j’évoquais :)!

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