Pendant que le Grand Palais se refait une beauté, la vie culturelle et artistique parisienne continue ! C’est dans ce contexte qu’a été construit en quelques mois, le Grand Palais Éphémère par le cabinet d’architectes Wilmotte & Associés. Les architectes ont habillé le corps en bois de ce magnifique édifice d’une toile transparente reposant sur 44 arches monumentales. Le Grand Palais Éphémère occupe le Champ-de-Mars majestueusement. Il contemple sa voisine d’en face, la tour Eiffel, tout en faisant le garde-à-vous devant l’École militaire de Paris. Le nouvel arrivant est prêt à accueillir les artistes contemporains, les antiquaires, les futurs champions équestres de la maison Hermès, les adeptes des cérémonies vestimentaires de la maison Chanel mais aussi les évènements organisés par la RMN-Grand Palais.
Conçu comme substitut au Grand-Palais, on peut se demander si le bâtiment sera effectivement de passage jusqu’en 2024 dans le paysage parisien ou bien s’il s’inscrira dans la durée. Aura-t-il le même destin que ses confrères, le Trocadéro, la tour Eiffel, le Grand Palais construits à l’occasion d’expositions universelles temporaires et devenus des emblèmes de la capitale ?
Le Grand Palais Éphémère a vu le jour en un temps record !
Voici des photos qui montrent pas à pas l’éclosion de l’édifice sur le Champ-de-Mars !
L’ossature en bois du Grand Palais Éphémère : une construction écologique et modulaire
Un bâtiment qui s’inspire des lignes courbes du célèbre toit en verre du Grand Palais.
Vue intérieure du chantier déployé par le personnel du cabinet d’architecture Wilmotte & Associés.
Le Grand Palais Éphémère, finalisé & resplendissant ! Le bâtiment est prêt à présenter de grands évènements !
The Tiger Butterfly est heureuse de vous présenter le festival Palais Augmenté qui s’est déroulé le 19 et le 20 juin dernier.
C’est également l’occasion d’inaugurer le premier article du site sur la Réalité Augmentée !
© ECAL – Basil Dénéréaz Kylan Luginbühl Bachelor Media & Interaction Design
La Réalité Augmentée est une technologie fascinante ! Elle permet de superposer des éléments virtuels dans un environnement réel que l’on peut voir grâce à son téléphone portable.
C’est la première fois qu’un évènement international est organisé pour montrer au grand public le potentiel artistique de la Réalité Augmentée. Accessible gratuitement, les visiteurs ont pu profiter de cette exposition exceptionnelle !
Inauguré le 9 juin, le Grand Palais Éphémère a également ouvert ses portes à la Réalité Augmentée en accueillant les meilleurs artistes contemporains du monde entier utilisant cette nouvelle technologie.
Commençons notre aventure en réalité augmentée avec les créations des talentueux élèves de l’École cantonale d’art de Lausanne (ECAL) ! Ils ont créé pour le festival de magnifiques filtres pour sublimer la façade du Grand Palais Éphémère.
© ECAL – Achille, Jamy & Mélanie
La façade du Grand Palais Éphémère mise en lumière avec le reflet de la tour Eiffel !
La façade du Grand Palais Éphémère ornée de multiples visages créés par les étudiants de l’ECAL.
© Wilmotte & Associés Architectes
Les artistes présents pour l’évènement proviennent du monde entier : Grèce, Australie, Allemagne, Suisse et France bien sûr !
Ils sont inspirés par les nouvelles technologies pour créer de nouvelles formes d’expression artistique.
Réalité virtuelle, jeux vidéo, 5G… place maintenant à la réalité augmentée !
© Mélodie Mousset – HanaHana
HanaHana est un mot japonais qui signifie fleur, fleuraison. La genèse de cette œuvre provient du manga One Piece. Le personnage Nico Robin a la faculté de faire germer et de reproduire à l’infini les parties de son corps sur n’importe quelle surface en mangeant le « fruit du diable » Hana Hana no Mi. Grâce à la réalité augmentée, le visiteur détient les mêmes pouvoirs que l’héroïne japonaise ! Nous pouvons faire pousser des mains à l’infini dans le Grand Palais Éphémère ! L’artiste nous fait ressentir différents états émotionnels en nous attribuant ces capacités extraordinaires : l’excitation, la crainte, la peur mais aussi l’admiration devant un tel aboutissement dans la création de ces corps numériques.
Mélodie Mousset nous fait plonger à l’intérieur de nous-même. Ces mains sont autant d’extension de notre être. En générant cette chaîne de mains avec notre portable, nous laissons une empreinte de notre présence dans l’univers et nous tissons des liens pour créer un monde, espérons-le, meilleur.
HanaHana est à l’origine une expérience artistique développée en réalité virtuelle. Le premier prototype développé avec l’ingénieur Naem Baron a été exposé en 2017 pour le « Unframed World » à la HEK, à Bâle en Suisse. Il s’agit de la première grande exposition d’art dédiée à la réalité virtuelle. L’œuvre a remporté de nombreux prix internationaux.
The Tiger Butterfly vous propose de la découvrir dans la vidéo ci-contre.
Après avoir fait pousser des mains, faisons pousser des fleurs avec notre portable ! Lauren Moffatt transforme le Grand Palais Éphémère en une serre peuplée de fleurs fantastiques. C’est un vrai plaisir de se promener dans son jardin botanique ! L’artiste australienne explore avec son œuvre Contre-Plongée la relation entre l’humain et la nature. Les rôles s’inversent grâce à la technologie : l’homme occupe une place microscopique dans un univers végétal géant. L’expérience nous rend humble et méditatif.
Contre Plongée est une œuvre en réalité augmentée, certes, mais Lauren Moffatt a peint toutes les fleurs à la main ! Elle a eu recours à la photogrammétrie numérique pour nous offrir cette promenade au cœur du monde végétal.
Contre-Plongée fait partie d’un corpus d’œuvres intitulé Flowers for Suzanne Clair dans lequel Lauren Moffatt se penche sur le rapport des hommes avec les autres formes de vie terrestre. Son œuvre fait écho en littérature à la narration spéculative qui a connu son apogée dans les années 60 avec des auteurs tels que J.G. Ballard, Samuel R. Delany, Ursula Le Guin et les frères Strugatsky.
Ces écrivains ont recours au futurisme, à l’horreur et au surnaturel pour étudier des thèmes sociopolitiques et intellectuels de notre époque : l’angoisse existentielle et atomique, la technocratie, les dérèglements liés à l’urbanisation ainsi que les conséquences désastreuses de la société de consommation pour la planète Terre et les humains. La narration spéculative se caractérise notamment par la façon dont elle fait simultanément appel au sens de l’émerveillement du lecteur, à sa vulnérabilité et à la peur. En nous nous promenant dans ce jardin géant, nous sommes enchantés mais également aussi fragiles qu’un insecte !
© Lauren Moffatt – Contre-Plongée
© Manuel Rossner – Where to go from here
Nous poursuivons notre visite de l’exposition Palais Augmenté avec un guide pas comme les autres ! Suivez le sympathique avatar de Manuel Rossner pour découvrir les sculptures digitales imaginées par l’artiste dans son œuvre Where to go from here?. Manuel Rossner s’interroge sur les nouvelles technologies qui définissent notre société actuelle. La réalité augmentée en mêlant le monde matériel et le monde immatériel offre une multitude de possibilités aux esprits créatifs. Le public participe à la réflexion de l’artiste sur les frontières entre monde réel et virtuel de manière très ludique !
Découvrons à présent la création en réalité augmentée des élèves de l’école des Gobelins, Japosta. Ils illustrent l’avènement d’une nouvelle ère géologique où la nature reprend tous ses droits : très intéressant ! Les étudiants ont imaginé une époque post-anthropocène. En d’autres termes, il s’agit d’une ère où l’homme n’est plus acteur des changements sur Terre. Les forces géophysiques de la nature règnent à présent !
© Étudiants des Gobelins – Japosta
Nous plongeons notre portable à présent dans Des empreintes sur la grève de Mélanie Courtinat ! L’artiste française nous invite à faire une expérience immersive, interactive et collective !
Elle puise dans l’univers des jeux vidéo pour nourrir ces œuvres numériques. Ici, l’artiste fait référence aux ghosts. Il s’agit dans un jeu vidéo de courses automobiles, de la voiture que le joueur doit dépasser pour remporter la partie. Elle est le plus souvent invisible ou le devient quand sa trajectoire rencontre celle du joueur. Afin de maintenir le challenge, la voiture fantôme prend en compte le meilleur score effectué par le joueur lors de la partie précédente pour fixer sa vitesse de compétition pour la partie d’après.
Les visiteurs de l’installation en réalité augmentée de Mélanie Courtinat sont hypnotisés par les rayons rouges qui se dessinent dans le Grand Palais Éphémère. Nous laissons au cours de cette expérience une trace de notre passage en forme de silhouette à laquelle d’autres visiteurs peuvent se connecter : Mélanie Courtinat fait manifester le « fantôme » qui est en nous !
© Mélanie Courtinat, Jonathan Coryn, Arnaud Gomis – Des empreintes sur la grève
La créature taquine et coquine de Theo Triantafyllidis participe également à notre divertissement !
L’artiste grec avec sa créature Genius loci (esprit du lieu) fait une mise en abyme du Grand Palais Éphémère !
D’ailleurs sa créature flottante racontait durant le festival, l’architecture, la culture, l’emplacement et l’avenir du bâtiment.
On peut aussi interpréter son œuvre en faisant un parallèle avec les romains de l’Antiquité pour qui la locution latine, genius loci, désignait un être surnaturel habitant à la fois les lieux et les individus.
The Tiger Butterfly vous laisse faire connaissance avec cette charmante créature et vous dit à bientôt pour de nouvelles aventures en réalité virtuelle…ou augmentée !
© Theo Triantafyllidis, Genius Loci
Remerciements : Service Presse RMN_GP
Poursuivez votre voyage en Réalité Augmentée en Normandie avec David Hockney !